exposition 1 - lundi 14/12 -
backstage
curator : Elsa Escaffre [art 5]
édition : Amélie Goumillou / Clément Neyret [design(s) 4]
artistes : Mathilde Barrionnuevo /Mathilde Pennet / Elsa Escaffre [art 5] /
Camille Bouvot [art 4] /
oeuvre online : Simon Ladoux [graphisme 2]
Paroles, paroles, paroles,… mais rien ne suit le chant des sirènes. Avant le passage à l’acte, s’exercent toute une série de tractations. Préliminaire, la promesse est en deçà de l’événement. Ce moment d’alliance entre le possible et le devenir renferme tout un univers sur lequel on ne s’attarde pas. Promesse de marin. Plutôt que de courir vers le moment ultime, attardons nous à la ligne de départ. Restons derrière ce trait qui, une fois enjambé, ne nous laisse plus le choix que d’aller jusqu’au bout, sans pouvoir regarder derrière soi.
Un pas en arrière, optons pour l’envers.
Une fois en coulisse, attardons nous à observer ce qui s’y passe vraiment, ce que sont les pièces avant qu’elles surgissent « on stage ». Il s’exerce là toute une machinerie, des détours, des essais, des drames même avant l’acte accompli devant public. Nous resterons ici, entre deux rideaux. Nous emprunterons les circuits qui mènent à l’événement par voie détournée.
Soyons au centre de cette activité implicite.
SHOW MUST START ON.
Elsa Escaffre
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L’espace dans lequel les œuvres sont visibles, figées dans un accrochage, est l’espace traditionnel de monstration. Renverser ce système bien rodé pour en montrer l’envers. Prendre les œuvres telles qu’elles apparaissent avant de les voir « en place ». Le Backstage, serait-il l’espace virtuel dans lequel l’événement se prépare pour prendre toute son ampleur sur scène, dans le rapport direct au public, pour accentuer l’effet de réel ? Le Backstage d’ordinaire ignoré est avant tout un espace privé auquel nous n’avons pas accès. Le Spacekraft Pompadour fait partie de ces lieux intermédiaires où les choses circulent. Ponctuellement lieu d’événements, d’expositions, mais aussi espace de vie au quotidien. plateforme inconstante évoluant selon le regard qu’on lui porte. Ce lieu à une double vie : il s’y succèdent des habitants/acteurs, des événements / faits divers, en somme des scènes. Le langage de l’art s’énonce lui-même avec le lexique du spectacle. Pour changer la donne, nommons le avec le vocabulaire du constructeur, du laborantin. Backstage, c’est toute une économie de moyen, une stratégie, un mouvement qui est dissimulé. Mais cette amorce ne contient-elle pas de facto tous les éléments nécessaires au bon déroulement de la suite ? Ne nous privons pas de ce moment de foisonnement, de ce champ de possibilités en attente d’être. Plutôt que de se trouver au pied du mur, allons vers ce qui va advenir.
exposition 2 - lundi 22/03 -
37°46'45''N 122°25'9''W & 45°45'35''N 4°50'32''E
curator : Gaëlle Cintre [art 4]
édition pdf : Thomas Baile [graphisme 3]/ Alaric Garnier [graphisme 2]
artistes : Maxime Baudouin / Maxime Charron / Alexandra Czmil / Adélaïde Fériot /
In Kyung Kim / Bénédicte Thoraval / Heiko Volkmer
oeuvre online : Alaric Garnier [graphisme 2]
Elle avait toujours eu une sorte de prédisposition à la dérive : un irrépressible désir de s’éloigner, comme pour aller s’assurer ailleurs les possibilités de son existence. Et c’est comme ça, qu’un jour, sans surprise puisqu’il ne s’agissait en réalité que de l’accomplissement d’une évidence, elle s’en était allée.
Une sensation diffuse d’abord, puis se précisant peu à peu, en vint à l’accompagner, celle de laisser une partie d’elle-même derrière elle, une partie qui n’aurait pas existé auparavant mais qui se serait mise à prendre forme dès l’instant du départ, ou peut-être même avant ça, dès l’idée du départ.
Et maintenant, maintenant qu’elle était enfin là-bas, de l’autre côté du monde, faisant face au Pacifique, le vide qu’elle avait laissé derrière elle se mettait à occuper plus en plus d’espace. Il lui semblait qu’il se matérialisait comme sa moitié par soustraction, sans nécessairement qu’elle n’ait elle-même cessé d’être entière.
Dispersées dans l’espace, ces parties distinctes entre elles ne formaient pourtant dans son esprit qu’une même entité, l’une non-envisageable sans l’autre, incomplète sans l’autre. Cet effort de synthèse, de penser en un instant différents endroits, se rendit-elle compte, lui faisait faire l’expérience d’une synchronie parfaite. Cette vision atteignit une limpidité telle qu’elle lui arracha un cri de surprise qui fit vibrer l’espace simultanément ici et ailleurs. Car elle était à la fois ici et ailleurs.
Elle contemplait, éblouie, les facettes du kaléidoscope lui présentant la pluralité de ses occurrences. Elle eut d’abord comme un vertige de se sentir ainsi devenir multiple. Puis, doucement, la compréhension profonde de ce paradoxe s’installa en elle.
Sa course tranquille se poursuivait, selon la trajectoire impulsée par son désir. Et alors même qu’elle acceptait l’indistinction croissante entre sa destination et son mouvement, elle sut qu’elle était arrivée et que la promesse du voyage était aussi, un jour ou l’autre, celle d’un retour.
Gaëlle Cintré.
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Des boites à poster voyageant entre Lyon et San Francisco, une expo en simultané au SKP et en Californie, deux espaces mais une seule et même exposition. Les œuvres se font à l'intérieur de ce double lieu : une partie, un double, un complément, un écho, de la pièce reste à Lyon, tandis que l'autre, en respectant les contraintes strictes de dimensions et poids, est envoyée à San Francisco. miroir, positif/négatif, reproduire/dédoubler, simulation... Une pièce scindée en deux objets distants qu'il s'agirait de rapprocher par la pensée, l'objet multimédia web et l'édition servant de plateforme pour faire dialoguer les deux parties.
exposition lundi 29/03 -
The Art Of Breaking Up
curator : Jackie Sumell, avec Florine Bonaventure / Hélène Baum [graphisme 3]
édition : Florine Bonaventure / Hélène Baum [graphisme 3]
artistes : tous les participants du workshop
oeuvre online :Séverine Dietrich / Lucille Rouillier
Based on true stories.
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All over the world, people find life a little confusing. The primary principle of life is that all we know in this universe is composed of dividing atoms. Following this rule of nature, we have always found the need to divorce from our various creations.
Pitt/Aniston - Michael/Fans - Church/States - Living/Dead - Mother/Child - Marais/Cocteau - Frankenstein/The Wretch - RFA/RDA - Ségolène/Socialists - Sarkozy/Cécilia - Mind/Body - Catholics/Protestants - Mummy/Daddy - Van Gogh/Ear
Abramovic/Ulay - Liam Gallagher / Gallagher
Thus, all things must be broken up. We must continue ending, divorcing, separating, suspending, terminating, dividing, dispersing, disbanding, adjourning, disassembling, dismantling, disrupting, dissolving, halting, scattering, severing, splitting, sundering and taking apart.
Can you explain love? I know love upset you, so i won’t talk about it. The thing i want to say is: love is obviously not for me. When you were a child, people told you that everybody has to find somebody to love, to share and to live with. But, in adulthood, people can’t live together forever and ever after. My father said: “Girl, someday you will make a boy very happy, for a short period of time. Then he’ll leave you and be with new women who are ten times better than you could ever hope to be.”
The end as a beginning.
You are my bestfriend, you are my only friend.
Don’t forget to write.
Hélène Baum & Florine Bonaventure
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The Art of Breaking Up — facilitated by break up expert, Jackie Sumell.
According to the natural contracts of entropy, breaking up is inevitable. Entropy states that when a system has more degrees of freedom and more constituents, therefore there are more possible states for it to occupy post break-up, or as stated: the contracts of achieving equilibrium are complex navigations of physical, emotional and subtle commitments. Regardless of experience or implicit understanding of the laws of nature, every breakup feels like the end of an era that could destroy the seeming foundations of self. Breakups have persisted since the dawn of time — and they lie at the core of events throughout history. Contrary, break-ups have also resulted in some of the best tattoos, love songs and poems questioning whether they are a necessary construct of society. This project calls to question: What is the science of breaking up as it pertains to each of us as individuals? If break ups are inevitable, is the subsequent heartbreak implicit or preventable? How does one acknowledge the fall of a romantic empire?
Artiste activiste américaine vivant à la Nouvelle Orléans, Jackie Sumell déploiera deux semaines de workshop sur l'idée de collectif et le politique en art, à sa manière ludique et concrète. Cette exposition sera le « résultat » de ce workshop.
exposition 4 lundi 3/05 -
Apocalypse Bang bang
curator : Daniel Otero / Antoine Sylvain [art 5]
édition : Raphaëlle Moreau [graphsime 3] / Sara Dabbagh [graphisme 4]
artistes : Daniel Otero, Sylvain Antoine, Maxime Rizard
oeuvre online : Céline Chip / Martina Petrelli
enseignant : Isabelle Cornaro
0 bang boum bang boum – début – profusion – prolifération – 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1/12/2009 18h promesse 04/05/2010 jugement 2011 20/12/2012 23h59 47’ tic tac tic tac = 3,054794521 années (tun) = 37,16666667 mois (uinal) = 1115 jours (kin) 5h59 47’ 5h59 46’ 5h59 45’ 5h59 44’ 5h59 43’ 5h59 42’ 5h59 41’ 5h59 40’ 5h59 39’ 5h59 38’ 5h59 37’ 5h59 36’ 5h59 35’ 5h59 34’ 5h59 33’ 5h59 32’ 5h59 31’ 5h59 30’ 5h59 29’ 5h59 28’ 5h59 27’ 5h59 26’ 5h59 25’ 5h59 24’ 5h59 23’ 5h59 22’ 5h59 21’ 5h59 20’ 5h59 19’ 5h59 18’ 5h59 17’ 5h59 16’ 5h59 15’ 5h59 14’ 5h59 13’ 5h59 12’ 5h59 11’ 5h59 10’ 5h59 9’ 5h59 8’ 5h59 7’ 5h59 6’ 5h59 5’ 5h59 4’ 5h59 3’ 5h59 2’ 5h59 1’ 5h59 5h58 5h57 5h56 5h55 5h54 5h53 5h52 5h51 5h50 5h49 5h48 5h47 5h46 5h45 5h44 5h43 5h42 5h41 5h40 5h39 5h38 5h37 5h36 5h35 5h34 5h33 5h32 5h31 5h30 5h29 5h28 5h27 5h26 5h25 5h24 5h23 5h22 5h21 5h20 5h19 5h18 5h17 5h16 5h15 5h14 5h13 5h12 5h11 5h10 5h9 5h8 5h7 5h6 5h5 5h4 5h3 5h2 5h1 5h 4h 3h 2h 1h - c'est promis.
Raphaëlle Moreau
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Réaliser une installation murale en rapport avec la Chapelle Sixtine : analyse anthropologique de cet espace (lieu où défilent touristes et où se passe l’élection du Pape) / reprise de certains éléments architecturaux / montage et de cadrage afin de revisiter de manière contemporaine ce lieu de monstration de l’histoire catholique. À travers des médiums tels que le dessin, la photographie et le volume, utiliser l’espace du SKP (avec son mobiliers et recoins vernaculaires) à la manière d’une chapelle, c’est-à-dire avec des espaces définis / scindés. Les symboles religieux seront empruntés aux images internet, à des figures aztèques... à ce dispositif viendra se joindre un travail de composition sonores caractérisées par l'emploi d'onomatopées et vise une tentative de création d'un langage universel privilégiant d'avantage les sensations physiques que l'énonciation d'un discours sensé. La problématique abordée correspond également à notre volonté de questionner le rapport contenu/contenant à travers des enjeux plastiques : mise en jeux de relations entre la matérialité (terre, métal, bois) et les technologies numériques. Aussi, le dispositif adopté sera lié à la notion de parcours, dans l'espace de l'appartement, voir de l'immeuble et de la rue...
exposition 5 mardi 18/05 -
Na Zdrowie !
curator : Clara Sfarti / Camille Garnier [graphisme 3]
édition : Clara Sfarti / Camille Garnier [graphisme 3]
artistes : ???
oeuvre online : Antony Kim / Élodie Poulin / Fabrice Mabime
prof intervenant : Jérôme Mauche
Na zdrowie! / La Revanche! / À l'attaque! / À tous ceux qui ont pensé et cru un jour / En ce contrôle des uns sur les autres / Vous nous avez permis d'être inventifs / Nous vous avons dépassé / Nous nous sommes exprimés / Merci mais / STOP / FIN / À NOUS / On déterre la hache de guerre et on inverse les rôles /« wolność zaczyna się tam, gdzie konczy się strach » — la liberté commence là ou fini la peur /C'est à eux / Polonais / Aux grands / Graphistes / Que l'on rend hommage / On vous promet / STOP / FIN / ACTION / La censure est / n'est pas / C'est une partie de cache-cache / Nous assumons qu'elle existe / nous assumons qu'elle se tue à la tâche / elle se mord la queue / Pour nous comme pour les anciens / On la défie / Liberté / Spectacle / Expression / Opinion / Liberté / « chcemy kultury bez cenzury » — nous voulons la culture sans censure /ou est l'ennemi? / Liberté / Liberté / Liberté / On vous promet / On ne veux pas subir / On pense / On agit / On s'exprime / « niech żyje wolność słowa »—vive la liberté de parole / On crie / On fait / ON EST FIER /C'est pour nous / C'est pour vous / Pour tous les autres / « Żądamy dalszych przedstawień! »—Nous voulons d’autres représentations!
On vous promet / Profitez / « niech żyją polskie graficy! » —
vive les graphistes polonais! Na zdrowie!
Camille Garnier & Clara Sfarti
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D'un côté la machinerie de guerre de l'entertainment occidental, et son artillerie lourde : le marketing, l'étude de marché, la concurrence qui implique que l'on doit plaire au plus grand nombre, la pression des exigences commerciales, etc. De l'autre coté, la machine du bloc de l'est, accouplant censure et propagande au service du modèle soviétique. Au milieu, l'affiche de spectacle en Pologne. Au début, l'affiche de spectacle est "portée" par l'utopie communiste, et elle emprunte à l'affiche politique son coté pictural, généreux, engagé, "éclaboussant". Dès les années 55, elle permet aux graphistes de bénéficier d'une paradoxale liberté d'expression, de conception, sans devoir prendre en compte un cahier des charges contraignant ou les desirata des grosses productions américaines ou européenne. Les graphistes usent et abusent de ressources rhétoriques, métaphores, clin d'œil, sous-entendu, absurdité, satire... comment artistes, plasticiens, graphistes peuvent-ils rendre hommage aujourd'hui à cette école polonaise? Par quels biais montrer, démontrer ce "geste" des graphistes polonais, sorte de pied de nez étrange et salutaire, grand éclat de rire à la face des puissances en présences, pirouette éblouissante qui "transcende" la règle de sorte qu'on ne sait plus de quel coté ce situe l'oppression, ou si elle a même jamais existé.
exposition 6 - mardi 25/05 -
Geeky flow – a low tech manierist chronicle
curator : Maurice Lopes [designs 4]
édition : Maurice Lopes / Jérôme Foubert [graphisme 3]
artistes : Manuel Zenner / Sacha Leopold / Thibault Robin / Hyun Jung Lim /
workshop circuit bending :
Nicolas Pauly […]
oeuvre online : Nicolas Pauly / Léna Araguas [graphisme 2]
Bienvenu dans un espace 2-D, un espace
outdated, où l'usage du «less» n'est pas mort. Bien que désuet, le «bas» de la technologie, le low tech, a toujours cette aptitude à stimuler l'imaginaire et fait même encore rêver (à moins qu'il faille entendre par
low tech «les dessous» de la technologie ?!). Hybridation, Systèmes D, Le champ des possibles est ouvert, la création appuyée par une pratique
Geek reste à la mode. Mais, si le low-tech fascine, n'est ce pas en tout premier lieu par nostalgie ?
Le rapport qui s'installe entre le passionné et sa machine
low tech est tel qu'il ne peut se séparer d'elle, cela même si une autre machine, plus performante, vient la supplanter. Ainsi, par défi envers un monde 2.0, le créateur
has been continue de faire avec son vieil outil chéri, quitte à se placer en rupture avec le courant du «toujours plus rapide», «encore plus réaliste» ou «plus rationnel».
Puisque le high tech dit faciliter la vie de son utilisateur, on peut penser qu'il peut amener à la disparition de certains actes, notamment le goût de l'effort. Le plasticien low-tech ne place-t-il pas cet enjeux au centre de ses préoccupations ?
Le SpaceKraft Pompadour devient, pour un temps, le lieu où se manifeste un amour inconditionnel pour des pratiques technologiques révolues. Recyclage, traitement « dépassé » de l'image, expérimentations, constitueront une maniera des pratiques low-tech et low-fi. Une exposition qui tentera de donner les clés pour abreuver l'intarissable débat «c'était mieux avant».
Maurice Lopes
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«Initiée il y a quelque temps, la vague émergente du graphisme numérique semble continuer d’affirmer son potentiel créatif dans le sillage des recherches de la cybernétique, des trouvailles des arts et autres technologies numériques. On y exploite les possibilités presque magiques de l’interaction avec la machine et sa stupéfiante puissance de calcul en temps réel dans des visées diverses, allant de l’enchantement poétique d’une réalité augmentée à la solidarité collaborative du réseau, à l’activisme politique ou burlesque, à la fonctionnelle et traditionnelle célébration de la marchandise… Mais il me semble que l’on s’y complaît parfois un peu facilement dans une sorte de fascination fétichiste vis-à-vis de l’omnisciente et omnipotente machine. On a parfois tendance à y rabattre une certaine célébration de la toute démiurgique prothèse sur une recherche du fini, de l’achèvement et de l’effet, qui en appelle à la notion démonstrative de la maîtrise, du pouvoir numérique. En quelque sorte «Deus in machina». Dans ce contexte, j’apprécie d’autant plus les propositions qui piègent ou handicapent la machine. Par exemple le travail low-tech, humble et bricolé de Charles Mazé ou du projet Penjet, justement par ce qu’ils laissent et assument d’erreurs et d’interstices dans cette nouvelle hyperréalité (…), par ce qu’ils refusent justement ce que d’aucuns ont qualifié d’horreur du lisse.
Thierry Chancogne, novembre 2008
http://www.salutpublic.be/2ou3choses/date/2008/11/page/2
exposition 7 lundi 7/06 -
érosion
curator : Elena Germain & Thomas Leblond
édition : Elena Germain &Thomas Leblond
artistes : Hyn Jung Lim, Cho Kyoung-Hwa, Sara Bahr
oeuvre online : Martin Clamens & Caroline Racoupeau
Apparaîtra ou pas, ou peut-être le dessous de la dégradation, (ou le dessus) avec une fissure révélatrice ou une brèche préfabriquée dans le trou du paysage. Combien de temps avant que cela ne s’effrite ?
L’épaisse toile verte, mélange de lichen, d’aiguilles, de mousse s’étend aux pieds des résineux ; on éprouve à cet instant le travail de la poudre qui retourna la terre durant des mois.
On dit qu'il ne restait plus qu’un drapeau branlant, instable parce qu’enfoncé dans le tas qui depuis longtemps s’est dissipé.
Grande nuée de drapeaux évidés battant le vent.
Je me souviens des bras, des cris, et des pleurs.
Une lourdeur, comme une érosion trop bruyante à l’oreille, et la détruire à coups de hache d’une seule main ou gratter à même la surface du plastique. On l’aura à l’usure. Combien de temps avant qu’elle ne s’efface ?
Je parcours les allées du Kabakov center, au cœur du vaisseau amiral, l’eau nous chatouille déjà les pieds, la coque est mise à jour, nous sombrerons joyeusement. Bientôt les Marianes ! bas les masques Jacques-Yves Cousteau ! On vient ! Le sale goût dans la bouche, ça déborde de tout les côtés, on essayera bien d’y venir à bout à la cuillère mais ça ne dépend plus
de nous ; le soir est là.
Combien de temps avant que cela ne se voit ? Nous suspectons l’érosion d’ourdir un silencieux complot à notre encontre. Saisissant l’occasion qui nous est faite nous le dénoncerons ! Nous voulons vivre sous du vernis !
Nous ne voulons pas qu’il se craquelle et nous voulons que vous le sachiez !
Elena Germain & Thomas Leblond
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érosion : phénomène qu'on décrit comme le processus de dégradation d'un relief causé par un agent externe. / La modification considérable d'un paysage / ici l'enjeu serait que "l'agent externe" responsable de cette dégradation soit le graphiste, l'artiste, le designer : que chacun détermine un ___paysage/un relief ___, et invente un __Processus de dégradation__ pour offrir une forme différente de celle d'origine.