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L’assemblage collectif
Dès le début de mon projet, il fut important pour moi de collecter mes informations dans le web au lieu de trouver quelqu’un physiquement, de suivre cette personne et de recueillir de nouveaux témoignages. Cela pour deux raisons : comme je le décris sur ce site dans l’article Reflet de la réalité ?, je m’étais rendu compte que le web est un lieu où l’on écrit en confidentialité, comme dans un journal intime, dans les blogs ou sur des forums de discussion libres. Ce sont des témoignages difficiles à obtenir ailleurs. Je voulais aussi utiliser des choses déjà existantes, élaborer une sorte de recyclage en travaillant une autre mise en forme. Cette rencontre avec d’autres vies et récits, par le biais des blogs, Facebook, Flickr, Picasia et autres sites, donne une image ou un aperçu sur des vies comme par des petites fenêtres : nous n’avons ou n’offrons pas toute l’image mais des bouts ou des indices. C’est notre vie comme collage.
J’obtiens, de cette manière, une sur-vue sur les récits de ces migrants. Je ne me saisis pas de la parole des réfugiés ou des demandeurs d’asile, mais j’offre à voir d’une autre manière ces choses déjà existantes.
Cela permet un « rassemblement » online sur une longue durée, c’est à dire que tout le monde peut y trouver des informations mais peut aussi y fournir d’autres informations de façon régulière.
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